Prédiction : notre présent étant imparfait, parlons du futur.
En ce beau jour d’avril, j’ai décidé de me muer en Nostradamus.
Plutôt que de passer en revue tous les médias emplis de mauvaises nouvelles, pourquoi ne pas créer soi-même des informations réjouissantes ?
C’est ce que je vais faire dans les prochaines lignes, alors attachez vos ceintures, on décolle.
Prédiction No 1…Samedi 27 avril : après ses victoires en championnats contre Nyon et Thoune, le FC Sion se qualifie pour sa 15ème finale de coupe en battant sèchement Lugano à Tourbillon.
Interrogé sur l’issue de la partie, CC a commenté ainsi : « Z’ont vraiment joué comme des pains ces Tessinois, je vais donc pas leur tresser des lauriers ».
« On a mené le match à la baguette malgré le froid et le fait qu’on se gelait les miches. Notre efficacité est allée en croissant et pour une fois l’arbitre ne nous a pas distribué de biscottes ».
« On prouve qu’avec la coupe et le championnat, on peut être à la fois au four et au moulin. C’est pas forcément du gâteau de tout mener de front, mais quand tu as des mecs pétris de bonnes intentions, la pâte lève mieux et le succès est au rendez-vous ».
« En plus, en tant que Président, je suis content parce que ces belles performances me ramènent plein de blé. Y a un an, on était dans la panade et on se faisait rouler dans la farine parce qu’on jouait comme des quiches. Cette année, tout va bien et c’est les autres qui sont les pains perdus ».
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Prédiction No 2…11 mai : c’est la Suisse qui remporte le concours de l’Eurovision de la chanson avec le titre « The Code », interprété par le dynamique bernois (ouais, y en a) Nemo.
Cela faisait 36 ans que la Suisse n’avait plus soulevé le trophée. Rappelez-vous, la dernière victoire « suisse » remonte à 1988 grâce à « Ne partez pas sans moi », interprétée à l’époque par Céline Dion.
Une chanson excellente interprétée par un gaillard qui a l’air normal, ça change des 15 dernières années lors desquelles la victoire était réservée à des « artistes » sans voix ni talent, ressemblant plus à des folles du Bois de Boulogne qu’à de vrais interprètes musicaux.
Bravo donc à Nemo de nous avoir dignement représentés, le tout sans avoir oublié les paroles malgré son nom de poisson rouge.
Heureusement que la Suisse n’était pas représentée par Dory car l’issue aurait pu être drastiquement différente à mon avis.
Prédiction No 3…14 juillet : au terme d’un tournoi époustouflant, la Nati décroche le titre de championne d’Europe de football après avoir écrasé la France en finale par un score fleuve de 5 à 3.
Lors du 1er tour, on se rappelle tous ce match dantesque contre l’Allemagne à Cologne, sous une pluie diluvienne…que certains journalistes douteux avaient rebaptisée l’eau de Cologne.
Le Portugal en quart et la Croatie en demie n’ont rien pu faire contre la bande à Yakin.
On avait jamais vu notre équipe nationale jouer de la sorte. Même Xhaka courait…à croire qu’il avait dû ingérer un surplus d’Ovomaltine significatif en comparaison de ses performances habituelles.
Même Mbappé et la bande à Deschamps n’ont pu que regarder passer la fusée helvétique lors d’une finale de folie.
A noter la performance stratosphérique de Sierro – un patronyme prédestiné à briller – lors du duel contre le coq hexagonal, le Sierrois originaire d’Hérémence se payant la bagatelle de 3 buts et 2 assists.
Prédiction No 4…26 juillet : ouverture des Jeux Olympiques à Paris avec la « magnifique » prestation musicale d’Aya Nakamura.
Supposée chanter une partie du répertoire d’Edith Piaf lors de la cérémonie d’ouverture, Aya s’est finalement rabattue sur un extrait de Belfagor, le célèbre opéra du compositeur italien Ottorino Respighi.
Ottorino…que voilà un prénom plus que parfait pour le choix d’interprétation de la pseudo-chanteuse française qui est à la Musique ce que Gainsbourg était à la sobriété.
Prédiction No 5…11 août : clôture de ces mêmes JO de Paris, sans Aya ni Ottorino cette fois-ci.
A noter la victoire du duo Federer-Wawrinka lors de la finale du tournoi de double, non officielle car organisée en marge des JO par Caritas et Pro Senectute.
Les 2 compères étaient littéralement fous de joie en soulevant la coupe, très exactement 16 ans après leur titre olympique décroché à Pékin.
Au moment de l’interview, la paire gagnante s’est exprimée ainsi…
Roger : c’est cool d’avoir gagné ce tournoi. J’avais peur au début parce que Stan joue rarement plus de 2 matchs d’affilée. D’habitude, Stan y s’lasse mais là il est allé au bout.
Stan : ouais, chui content d’avoir passé plus qu’un tour pour une fois. Mais si on gagne c’est surtout grâce à Roger. Sur 2 semaines de tournoi, il a quasiment pas « fait d’erreurs ».
28 août : ouverture des JO paralympiques à Paris. Wawrinka a hésité à y rester mais avait quand même trop peur de se faire balayer par des adversaires en chaise roulante.
5 novembre : au terme d’une campagne pour le moins acrimonieuse, les élections présidentielles américaines se terminent sur un résultat qui fait l’effet d’une bombe.
Larguant Trump et Biden loin derrière lui, c’est finalement Bob Kennedy Junior qui est élu en tant que 47ème Président des Etats-Unis.
Neveu de JFK et fils de Bob, Robert Francis a vu son élection comme un plébiscite des Américains pour la jeunesse qu’il incarne. Le mec a en effet à peine 70 ans.
Digne des meilleurs gardiens de but, et en ce sens très différent de ses ascendants cités plus haut, Bob ne s’est pas troué durant la campagne et a emporté la mise de main de maître.
Kennedy étant profondément antivax et limite complotiste, je ne suis pour ma part pas convaincu que cette élection soit un réel pas en avant pour la 1ère puissance mondiale.
D’un autre côté, lorsqu’une nation est au bord du gouffre, faire un pas en avant n’est pas forcément la meilleure des solutions.
Prédicition suivante…11 novembre : ouverture de la COP 29 à Bakou.
La ville d’Azerbaïdjan accueille en effet une énième conférence sur les changements climatiques.
La Suédoise dont je ne parle jamais n’a pas participé car elle avait école…
Encore une bonne dizaine de jours à brasser de l’air et à se gaver de petits fours sans régler aucun problème de fond.
Mais c’est pas grave parce que cette année, les frais liés à cette manifestation se sont révélés excessivement modestes.
Faut dire qu’en Azerbaïdjan, ce sont de vrais spécialistes des bas coûts.
Sur ces faits que je vous laisse seuls à juger de la bonté, de la beauté ou de la potentielle probabilité d’occurrence, je vous dis à bientôt pour de prochaines élucubrations déjantées.
D’ici là, croquez la vie à pleines dents et n’oubliez pas qu’une journée sans rire est une journée perdue !
Samuel Sierro, Vex
(Edition du Confédéré du 26 avril 2024)