Pins, paons, pains…
Après 2 mois de sevrage insupportable, voici qu’est enfin arrivé le moment que vous attendiez toutes et tous depuis 8 semaines.
Le Bacouni est de retour de sa pause estivale sous les pins.
Mais par moments, il a bien cru qu’il ne pourrait jamais revenir en Suisse.
Imaginez plutôt : le 21 juillet, on part de Vex pour aller dans le sud de la France, avec une première escale prévue à Valence.
On est à peine arrivés aux abords de Vevey qu’on se coltine déjà un bouchon.
Histoire de temporiser, on a voulu sortir de l’autoroute pour boire un thé vers Vennes…blague à 40 sous.
Bon, finalement on a quand même pu rallier la Préfecture de la Drôme aux alentours des 19h45…en ayant quitté Bacouni Beach vers 13h30.
Le lendemain, les choses sérieuses ont enfin démarré.
On a évidemment pris l’A7 pour continuer notre migration vers les terres australes de la Macronie.
Terre de pins et de sécheresse.
Premier bouchon avant même de rentrer au péage de Valence.
Incompréhensibles parfois ces ralentissements.
Une fois, j’aimerais bien être tout devant pour savoir comment se forme réellement un bouchon.
En plus, il faisait plutôt chaud.
Alors t’as beau avoir la climatisation dans le voiture, mais c’est quand même bien de faire une pause de temps en temps.
Surtout quand tu es accompagné de 2 représentantes du sexe dit faible dont la contenance maximale de la vessie avoisine celle d’un dé à coudre.
Alors, du coup, on s’est arrêté dans un restoroute pour soulager nos lanternes, enfin vous avez compris.
Et c’est là que le Bacouni a mis au jour un des pires complots que vous puissiez imaginer.
Quand tu vas faire pipi au restoroute et que tu veux reprendre la caisse pour continuer ta route, tu passes la plupart du temps à travers un shop.
Et là, vu qu’il fait chaud, tu achètes un truc à boire.
Tu reprends la route vers les pins, tu picoles ta bouteille de flotte…
Et t’as de nouveau besoin d’aller visiter les commodités.
Le restoroute suivant t’accueille avec le sourire, te fais payer les cagoinces et te propose de repartir avec…une autre bouteille de flotte.
Sont pas cons les types des restoroutes.
M’est d’avis qu’ils sont tous de mèche pour s’envoyer les clients parmi.
En économie, on appelle cela un marché captif.
T’es obligé de t’arrêter parce que tu veux quand même pas faire pipi dans la voiture.
Et avant de repartir, t’as pas le choix que d’acheter de la flotte car tu crèves de soif.
Tu deviens donc un client captif.
Mais bref, c’est pas grave.
Après un peu plus de 6 heures de route, au lieu de 3h30 à cause des bouchons, de la soif et des vessies, on est finalement arrivé au camping de Ramatuelle vers 16h30.
Et là-bas, on a franchement passé deux semaines formidables sous les magnifiques pins qui peuplaient le domaine des Tournels.
Bon, y avait pas mal d’algues à cause du fort vent qui soufflait.
Alors, du coup, on a privilégié les piscines et le balnéo du camping.
J’ai lu deux livres en 13 jours, mais parfois je levais quand même un peu la tête.
L’été et les vacances, ça se résume parfois à mes 2 branches préférées à l’école : maths et dessin.
Encore une à 40 sous.
Un jour, à la supérette, elle aussi entourée de pins, la vendeuse m’a dit : « Je vous mets quoi comme pain ? »
J’ai eu peur qu’elle veuille me frapper alors j’ai évité de lui répondre qu’elle avait de belles miches.
On a profité d’être à Ramatuelle pour aller au marché de St Tropez.
C’est juste à côté et y aussi plein de pins…
Vraiment pas de quoi casser 3 pattes à un canard cette ville.
Chez Cruchot et Gerber, y a bien plus de paons que de pains.
Les 3 derniers jours, y avait un monstre mistral. Par moments, on se serait cru à la piscine municipale de Martigny.
Le chemin du retour vers la Confédération helvétique s’est passé un peu comme celui de l’allé : en deux étapes et relativement lentement par endroits.
Comme j’avais 3 semaines et demie de vacances, on en a profité pour passer 3 jours en Alsace chez celui dont le Bacouni est le gendre.
Il m’appelle comme cela d’ailleurs. Je trouve que ça fait un peu ancienne France.
Mais bon, ancienne France, c’est toujours mieux que Rome Antique ou vieille Grèce.
Comme la frontière allemande n’est pas loin – les alsaciens l’ont d’ailleurs souvent appris à leurs dépens au cours de l’Histoire – on a décidé de se rendre dans des bains thermaux (il pleuvait ce jour-là).
On est donc allé à Bad Krozingen, à 30 minutes de Mulhouse.
Et plus précisément aux Vita Classica Therme.
Très joli endroit, très propre, très allemand.
Franchement, rien à dire, du haut standing.
Pas de pins par contre…
Les femmes étaient plutôt différentes de celles qu’on avait vu au bord de la Méditerranée.
J’ai pas trop aimé d’ailleurs parce que ça m’a trop rappelé le boulot…
Trop d’obus !
Blague à 40 sous.
Je crois que je vais arrêter là.
Sur ces belles paroles, je vous donne rendez-vous le 8 septembre pour mes prochaines considérations décalées. D’ici là, prenez soin de vous.
Samuel Sierro, celui qui n’est jamais allé tout devant dans un bouchon, qui préfère les longues fines aux courtes épaisses et qui a failli se prendre un pain sous les pins, Vex
(Edition du Confédéré du 25 août 2023)