La paraskevidékatriaphobie du Bacouni

La paraskevidékatriaphobie, mais c’est quoi cette bestiole ?

Le COVID 19 nous a permis d’apprendre et de passer en revue presque toutes les lettres de l’alphabet grec.

Grâce au Bacouni, vous allez aujourd’hui apprendre un mot compliqué tiré lui aussi du grec.

Dans la langue hellénique, paraskevi = vendredi, decatreis = treize et phóbos = peur.

La paraskevidékatriaphobie (mot compliqué présent dans le titre de cette chronique) est donc la peur du vendredi 13.

Et aujourd’hui, quel jour est-on ?

Je vous le donne en cent car en mille c’est trop cher : on est le vendredi 13 octobre de l’An de Grâce 2023.

On le sait tous, cette superstition liée au vendredi 13 tient notamment au fait que Jésus a été crucifié un vendredi.

Suspendu pour 3 jours, il n’avait d’ailleurs pas pu être aligné dans le derby footballistique du dimanche suivant, qui opposait le FC Jérusalem au Club Sportif de Bethleem.

Il faut dire qu’à l’époque, la concurrence était rude dans le football hébraïque.

Comme le disait Joseph Jude, président de la Fédération galiléenne de football : « Dans le foot, les bons continuent, les nazes arrêtent »

Blague à 40 sous.

La paraskevidékatriaphobie, ou phobie du 13, vient aussi de la Bible, et plus précisément du jeudi Saint, lors du dernier repas du susnommé fils de Dieu avec ses 12 apôtres.

13 à table, ça porte malheur depuis cette malheureuse soirée. Mais bon, en même temps, on ne va pas en faire toute une Cène.

Blague à 40 sous.

Avant de continuer, j’aimerais m’excuser pour avoir induit les lecteurs en erreur lors de ma dernière chronique parlant de la liste unique pour le Conseil des Etats.

Y aura pas besoin de biffer des noms mais simplement de cocher 1 ou 2 cases en face des noms de ceux qu’on a choisis.

Une sorte de QCM dans lequel tu es sûr qu’il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse.

Enfin, sauf si tu ne coches pas les bonnes personnes…

Mais pas d’inquiétude, le Bacouni a le chablon des réponses correctes et je te le fournis volontiers si tu me le demandes.

Ceci étant dit, revenons-en à notre fameuse paraskevidékatriaphobie.

La superstition maléfique du vendredi 13 reste ancrée au point que des études cherchent à mettre en évidence ses effets sur le comportement des gens.

Une étude britannique de 1993 suggère qu’il y a proportionnellement plus d’accidents de la route les vendredis 13 que les vendredis 6 en Grande-Bretagne.

Une étude néerlandaise du Dutch Centre for Insurance Statistics en 2008 suggère un comportement inverse : les gens se montreraient plus prudents les vendredis 13 que les autres vendredis, ce qui se traduirait par moins d’accidents, de feux et de cambriolages.

N’est-ce pas captivant ?

Personnellement, je ne suis pas du tout paraskevidékatriphobique.

D’ailleurs, vendredi prochain (ndlr : aujourd’hui), je vais faire exprès de porter du vert, casser un miroir, marcher sur une araignée, renverser du sel, croiser un chat noir, ouvrir un parapluie à l’intérieur, marcher sous une échelle et ignorer une chaine de courriels.

J’aime prendre des risques !

Comme les politiciens (il fut un temps où j’en étais un d’ailleurs).

En jetant un œil au Nouvelliste, j’ai vu une phrase de Beat Rieder qui disait que s’il était réélu, ce serait son dernier mandat et que dans 4 ans il serait un retraité politique.

Quel manque de pro action chez notre ami du Lötschental.

Il aurait pas envie d’anticiper un peu son départ…de 4 ans par exemple ?

Il dit aussi qu’il n’est pas un homme du passé.

Mais en est-il pour autant un homme du futur ?

Vous avez deux heures !

Et vous pensez que Beat sait ce qu’est la paraskevidékatriaphobie ?

En tous cas, depuis que j’ai arrêté la politique, je dois dire que je ne suis plus trop au courant de ce qu’il se passe…car je ne m’y intéresse plus trop pour être franc.

Et je peux vous dire que je ne vis pas plus mal…

Mais demain (ndlr : samedi 7), je vais quand même prendre 3 ou 4 minutes pour faire mon devoir de citoyen.

Je ne dis pas ça parce que j’écris dans le Confédéré, mais je trouve la liste PLR particulièrement qualitative et équilibrée.

Des candidates et candidats répartis sur tout le territoire cantonal, des compétences professionnelles variées et de qualité, une certaine mixité…bref une liste solide et crédible.

Je profite d’ailleurs de ces lignes pour souhaiter plein succès à Nicole, Natacha, Philippe, Niklaus, Swen, Joseph et Julien.

J’espère qu’ils ne souffrent pas de paraskevidékatriaphobie.

Mais je m’arrête ici avec la politique ; 6 paragraphes sans dire de bêtises, c’est bien trop long et cela ne ressemble pas au mangeur de lard que je suis.

Alors je vais finir cette chronique avec une nouvelle tirée du canard orange.

Le jour de Noël 2021, un jeune britannique d’origine indienne avait voulu tuer Elizabeth II au Château de Windsor. Il a été condamné le jeudi 5 octobre, mais restera dans un hôpital psychiatrique jusqu’à ce qu’il puisse être transféré en prison.

En reprenant la terminologie de la saga « Star Wars » et en se décrivant comme un Sith, groupe malfaisant opposé aux Jedi bienfaisants, le jeune individu a expliqué agir par ressentiment envers l’Empire britannique.

Il cherchait à se venger de « l’establishment » pour le traitement des Indiens.

Le fan de curry a tenté de tuer la Reine.

Pour lui, aujourd’hui, l’Empire contre-attaque : c’est le retour du jet d’ail.

Ultime blague à 40 sous.

Sur ces belles paroles, je vous donne rendez-vous le 27 octobre pour mes prochaines considérations décalées. D’ici là, prenez soin de vous.

Samuel Sierro, celui qui n’est pas du tout superstitieux, qui va accomplir son devoir de citoyen comme il le fait depuis presque 30 ans, qui n’a rien contre les fans de Tschäggättä et qui pense que les chats noirs devraient cesser de marcher sur les araignées en passant sous les échelles, Vex

(Edition du Confédéré du 13 octobre 2023)