Procrastiner…
Qui ne connaît pas cette tendance plus qu’humaine qu’on a toutes et tous à remettre à demain ce qu’on pourrait faire aujourd’hui ? Le terme savant pour décrire ce comportement est la procrastination. Un peu barbare comme substantif, non ? Reporter, remettre, ajourner. Appeler cela comme vous voudrez. Il n’empêche qu’on en souffre tous. De temps en temps pour certains.
Ou carrément de manière « chronique » pour d’autres.
« De bleu, faut que j’appelle celui-ci pour le carnet de fête de la fanfare. Bah, ça m’étonne qu’il soit là ce soir. J’essaie demain. En fait, demain, il bosse. Je lui lancerai un coup de fil samedi. ».
« Allez, demain j’attaque un régime. Ah, en fait non, on est le 26 du mois. C’est plus la peine. Je commence dans 6 jours. C’est plus facile de se repérer en commençant au début d’un mois. ».
Je suis sûr que ce genres d’exemples vous parlent, non ?
Franchement, j’aurais de la peine à croire celles et ceux qui m’affirment le contraire. Mais, je ne vais pas essayer de débattre avec eux car ils constituent l’exception. Je remets cela à plus tard. Non, je rigole…
**********
Petite pause dans ta lecture !
Si tu souhaites t'abonner au BACOUCLUB et recevoir chaque nouvel article GRATUITEMENT dans ta boîte mail, clique sur le cochon:
**********
Pourquoi l’être humain a-t-il autant de peine à se mettre des pieds au derrière ? (Le Confédéré n’est pas le canard orange ; on y écrit pas « cul »). Moi, je dirais que premièrement c’est parce que se mettre un pied à cet endroit, c’est physiquement et biologiquement impossible. T’imagines la souplesse qu’il faut avoir ? Sauf, évidemment si tu n’as pas de rotule. Ou encore, si tu as une jambe de bois amovible.
L’homo sapiens est un procrastineur par essence. Remettre à demain est dans ses gènes. Parce que ça libère le corps et l’esprit. Tu reportes un coup de fil qui t’ennuies ? Purée, t’es bien. Tu peux te mater un film tranquille au lieu d’empoigner ce maudit téléphone. En fait, le téléphone tu l’empoignes mais juste pour aller sur Facebook lire les dernières couennes du Bacouni parce que tu as mis par erreur le dernier Confédéré dans le tri du papier.
En parlant de couennes et de journal. On peut à mon avis affirmer sans trop s’avancer que les pires procrastineurs sont sans aucun doute les journalistes. Enfin, pas tous. Pas ceux qui sont toujours collés au bureau.
Non !
Je veux plutôt parler de ceux qui parcourent le monde pour en relater les faits et gestes. La preuve ultime qu’ils procrastinent tient dans la simple dénomination de leur profession : on les appelle des reporters.
Blague à 40 sous mise à part (j’ose plus dire « blague à deux balles » depuis que je bosse dans l’armement), nul ne peut nier qu’il ne procrastine pas occasionnellement. Même moi. D’ailleurs, en écrivant cette chronique, je me rends compte que mon WORD souligne systématiquement en rouge tous les mots dérivés de procrastination.
Je devrais dès lors m’assurer de la correcte orthographe à utiliser mais je me dis que je peux tout à fait garder cela pour plus tard et ainsi continuer à écrire tranquille. Pas de souci. Les mots, même écrits de manière erronée, ne vont pas s’effacer d’ici à ce que je finisse mon article. Surtout si je continue à le rédiger en conservant cette déconcertante vélocité…
Au fait, en parlant de vélocité, j’ai eu peu de retours au sujet de ma nouvelle propension à écrire de façon plus rapide et hachée. Je tiens à vous rassurer à ce sujet. Je ne souffre pas de dysphasie.
Comme je suis en instance de divorce d’avec ma procrastination, j’en profite pour convoler en justes noces avec ce nouveau type de langage et pour embrasser ainsi une nouvelle carrière, celle de rédacteur de blog.
Ouais, je m’y suis mis…
Je vous l’avais déjà mentionné dans ma chronique précédente. J’ai décidé d’ouvrir tout bientôt un blog assez spécifique sur la toile. Je vous en parlerai certainement dans quelques mois.
Ce que je peux par contre déjà vous dire, c’est que je rédigerai à présent la plupart de mes chroniques au format blog afin de me faire la main. Pour parfaire le processus, j’ai même créé un blog dédié à mes couennes. Je l’ai mis en ligne le 1erseptembre et vous pouvez le trouver à l’adresse suivante : lescouennes.com
Il s’est écoulé à peine 2 jours entre ma décision d’ouvrir un blog et sa mise en pratique. De bleu ! Étonné moi-même. Je n’ai pas procrastiné sur ce coup-là. Je dirais même que depuis une quinzaine de jours, c’est droit l’inverse. J’ai plutôt envie de tout faire en même temps.
C’est grave docteur ?
Ma femme me dit que je dois me calmer. Que les jours n’ont que 24 heures. Que le soleil se relèvera encore demain. Puis-je lui faire confiance ? Évidemment que oui. Mais depuis 2 semaines je suis devenu ce que j’appelle moi-même un antéprocrastineur. Tiens, il me le souligne aussi en rouge celui-là…
Je ne me reconnais plus. Je te jure. Là, si j’avais un carnet de fête à remplir, je serais capable de faire une centaine de coups de fil par jour. Un irrépressible besoin de tout faire au plus vite m’étreint. Au plus vite m’étreint ? Est-ce un TGV ? Tiens, en voilà encore une à 40 sous. Et de derrière les fagots celle-là.
Bref, j’ai plusieurs projets en tête et malheureusement pas assez d’heures dans la journée pour tous les mener à bien. Du coup, pour économiser un peu de temps, je zappe le 19h30. De toute façon, comme le dit ma fille de 9 ans : « Berset, Covid et Guerres, c’est tous les soirs le même cirque ».
Elle a raison en fait ma fille.
Berset, Covid et Guerres. BCG ? Ah non, c’est pas la même pathologie. Bacille Calmette et Guérin (si si, je vous jure que c’est ce que BCG signifie), c’est pour la tuberculose, pas pour le machin qui nous enquiquine depuis 18 mois.
Y a plus grand rapport avec la procrastination mais bref. Ce vaccin ! Le capharnaüm que ça provoque un peu partout. Des choses pareilles ! Des articles de journaux, des posts sur les réseaux sociaux (terre d’accueil des plus illustres épidémiologistes et infectiologues du dimanche) ou encore des vidéos coup de poing.
Franchement, personnellement j’en ai ras la casquette de ces histoires de vaccination (ou ailleurs…). Je ne suis ni provax, encore moins antivax. Mais tout ceci devient de plus en plus ridicule. T’es vacciné mais t’es plus dangereux qu’un non vacciné car tu es moins prudent.
Du coup, mieux vaut fréquenter des non vaccinés.
Mais. à force de procrastiner, ils sont quand même dangereux car ils ont fait un test PCR négatif il y a 2 jours. Mais qui me dit qu’ils n’ont pas contracté le virus hier et ne vont pas me le refiler ?
Et ça sans procrastiner…
Plein l’os de ce COVID. Pour refaire le lien avec le sujet de base, je dirais que ce maudit Corona a vraiment tendance à procrastiner au sujet de sa volonté de quitter enfin notre civilisation. Et là, je voudrais pas vous foutre les jetons mais en termes de procrastination, le COVID a encore beaucoup à apprendre.
La campagne de vaccination contre la variole avait débuté en 1967 pour se terminer avec l’éradication officielle de cette maladie infectieuse en…1980. A ce train-là, et donc pas le TGV cité plus haut, on en a encore pour une bonne dizaine d’années à entendre Berset nous dire qu’on est sur le point de trouver un chemin.
Deux bons lustres à devoir encore supporter Parmelin nous dire qu’il n’est pas possible d’aider tout le monde, mais qu’en fermant les restaurants ça devrait jouer. Oui oui.
Procrastiner, Parmelin il s’y connait…
Non, mais sans déconner ? Vous vous imaginez devoir subir encore ce genre de fléaux encore dix ans ? Je ne parle pas du COVID mais bien d’Alain et de Guy.
Les deux ici, j’en peux plus. En termes de procrastination, les deux gugusses ne sont pas mal non plus. Je sais que je ne vais pas me faire que des amis en écrivant ce qui suit, mais j’ai rarement vu des types aussi peu aptes à prendre des décisions et à les mettre en œuvre.
A force de ménager la chèvre et le chou (attention, je ne parle pas de Keller Suter et Maurer), ces deux-là sont quand même parvenus à faire passer le pays par tous les états (et je le dis sans jeu de mots).
Ah, ça doit être flamboyant l’atmosphère de travail dans la salle du Conseil Fédéral avec les sept ici ! Tiens, d’ailleurs, cela pourrait tout à fait constituer le sujet d’une prochaine chronique. A voir. Je me donne le temps de la réflexion…
Sans trop procrastiner, je vous le promets.
Dans l’intervalle, je vous donne rendez-vous le 24 septembre pour de nouvelles considérations décalées. D’ici là, prenez soin de vous !!!
Samuel Sierro, celui qui a longtemps remis à demain son désir d’arrêter de remettre à demain, Vex
(Edition du Confédéré du 10 septembre 2021)